Écrit par : Patricia Dada, MA, BA | Fondatrice, Black Fertility Journal, Inc.
Il est essentiel de veiller à ce que chacun puisse fonder la famille qu’il désire, indépendamment de sa race, de son sexe ou de son statut socio-économique.
Les problèmes de fertilité sont une expérience profondément personnelle et souvent stressante. Nous savons qu’il est essentiel pour les personnes et les couples qui souhaitent fonder ou agrandir leur famille d’avoir accès à des soins de fertilité de qualité. Cependant, l’accès aux soins de fertilité au Canada n’est pas équitable, et des disparités importantes affectent la communauté noire.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'infertilité touche environ 15 % des couples dans le monde. Au Canada, on estime qu'un couple sur six souffre d'infertilité, une statistique qui n'a cessé d'augmenter au cours des dernières décennies. Les problèmes de fertilité ne font pas de discrimination en fonction de la race, du sexe ou de l'origine ethnique; l'accès aux soins le fait. L'accès aux soins de fertilité implique plus que la simple disponibilité des services médicaux. Les obstacles économiques et le manque de représentation sont des facteurs contributifs.
Obstacles économiques
Les traitements de fertilité, y compris la fécondation in vitro (FIV), ne sont pas bon marché. Le coût moyen d'un seul cycle de FIV au Canada peut varier de 10,000 15,000 $ à XNUMX XNUMX $, sans compter les médicaments. Je connais certains régimes d'assurance-maladie provinciaux qui offrent une certaine couverture, mais la plupart des coûts sont Les frais médicaux sont à la charge des patients. Selon le Canadian Poverty Institute, les Canadiens noirs sont surreprésentés dans la population à faible revenu : 12.4 % d’entre eux vivent dans des ménages pauvres, contre seulement 8.1 % de la population totale. Compte tenu de ces disparités économiques, l’accès aux traitements de fertilité peut être inabordable pour de nombreuses personnes.
Manque de représentation et de soutien
Il va sans dire que la représentation est importante dans le domaine de la santé. Les personnes noires sont souvent sous-représentées parmi les professionnels de la santé, y compris les spécialistes de la fertilité. Ce manque de représentation peut conduire à des malentendus culturels et à un manque de soins adaptés à la culture, où les besoins des patients noirs ne sont pas adéquatement pris en compte. De plus, il existe moins de réseaux de soutien spécifiquement destinés aux personnes noires souffrant d’infertilité.
Bien que les données sur la communauté noire canadienne soient limitées, des recherches menées aux États-Unis apportent quelques éclairages. Une étude publiée dans la revue National Library of Medicine a révélé que les femmes noires sont deux fois plus susceptibles de souffrir d’infertilité que les femmes blanches, mais qu’elles sont moins susceptibles de demander ou de recevoir un traitement de fertilité. De plus, lorsqu’elles suivent un traitement, elles ont souvent des taux de réussite plus faibles, en partie à cause d’interventions à un stade ultérieur et de soins moins efficaces.
Présentation du Black Fertility Journal
Alors, comment pouvons-nous remédier aux disparités dans les soins de fertilité ? Je pense qu’il faut adopter une approche à plusieurs volets, en commençant par créer une communauté solidaire, en sensibilisant davantage aux problèmes de fertilité, en donnant aux personnes les moyens de se faire soigner et en offrant des possibilités de financement des traitements de fertilité.
J'ai créé le Black Fertility Journal (BFJ) pour faire exactement cela.
Notre mission est de créer un espace où chaque personne noire peut accéder aux connaissances, aux ressources, au financement et à une communauté de soutien en matière de fertilité. En mettant l'accent sur les voix, les expériences et les perspectives des Noirs, nous visons à briser les barrières et à célébrer la joie de la parentalité. Nous encourageons les individus à prendre des décisions éclairées concernant leur santé reproductive.
BFJ a été officiellement lancé le jeudi 29 février 2024, et depuis lors, nous avons franchi des étapes incroyables et reçu des témoignages de notre communauté grandissante.
Par exemple, sur la base de notre recommandation par message direct sur Instagram, cinq membres de la communauté en ligne ont consulté leur médecin traitant pour subir un test d’hormone antimüllérienne (AMH). Une fois leur AMH terminé et d’autres tests, certains de leurs médecins ont découvert des kystes ovariens, qui ont nécessité une intervention chirurgicale immédiate. D’autres ont reçu des médicaments, une orientation vers un gynécologue et une formation sur la façon de gérer leur douleur.
C'est pour cela que BFJ existe. Quatre mois plus tard, je suis impatiente de voir comment notre voyage continue de se dérouler et où il nous mène !
Façons de s'impliquer
Nous invitons les lecteurs à rejoindre notre communauté grandissante sur nos différents réseaux sociaux ! C'est une excellente occasion de se connecter avec des personnes partageant les mêmes idées, de partager votre histoire et de trouver du soutien.
Nous construisons à partir d'un sentiment d'appartenance et de solidarité. Aidez-nous à amplifier notre message en partageant les ressources de BFJ avec vos amis, votre famille et vos réseaux sociaux. Nous vous invitons à envisager un partenariat avec nous !
Nous serions ravis de vous contacter si vous êtes une clinique ou un praticien de fertilité engagé en faveur de l'équité et intéressé à élargir votre clientèle. De plus, nous proposons un programme de conciergerie clinique pour soutenir votre croissance et votre expansion.
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Références
Organisation mondiale de la santé (OMS). «Infertilité. »
La fertilité compte Canada.Couverture provinciale. »
Williams, DR et Rucker, TD (2000). Comprendre et traiter les disparités raciales dans les soins de santé. Revue du financement des soins de santé, 21(4), 75–90.
Galic, I., Negris, O., Warren, C., Brown, D., Bozen, A. et Jain, T. (2020). Disparités dans l'accès aux soins de fertilité : qui y participe et qui n'y participe pas. Rapports F&S, 2(1), 109–117.
Institut canadien de lutte contre la pauvreté.Pauvreté et racisme anti-noir : ce que les taux de pauvreté nous disent (et ne nous disent pas) sur la noirceur au Canada. »
