Rédigé par : Shirley Brugerie, Yad-Tech Inc.
Retour sur quelques définitions
Tout d’abord, passons en revue quelques définitions pour nous familiariser avec le sujet.
Radicaux libres :
A radical libre Il s'agit d'un atome instable dérivé de l'oxygène, très réactif aux molécules environnantes, dont l'objectif principal est de retrouver une forme stable. Pour y parvenir, le radical libre « attaque » nos cellules en « arrachant » des électrons aux autres atomes de son environnement, restaurant ainsi sa forme et sa stabilité initiales. L'atome attaqué devient alors un radical libre, un atome instable doté d'un potentiel radical. Les radicaux libres interviennent dans les réactions chimiques qui accompagnent la vie cellulaire, mais en excès, ils sont potentiellement nocifs car ils peuvent altérer le bon fonctionnement de nos cellules.
Certains facteurs, principalement liés à notre mode de vie, peuvent influencer considérablement la production de radicaux libres. Voici les principaux.
- Fumeur
- Médicaments
- Médicaments
- Alcool
- Pollution
- Alimentation déséquilibrée
- Activité sportive intense
- Stress

Antioxydant:
An des propriétés antioxydantes , un bouclier naturel, est une molécule dont la fonction est de neutraliser les effets des radicaux libres en ralentissant ou en empêchant le processus d'oxydation en chaîne (transfert d'électrons d'une substance à une autre) en leur transférant directement des électrons, les empêchant ainsi d'atteindre leur cible. Les antioxydants piègent les électrons des radicaux libres existants, les rendant ainsi moins actifs. Leur fonction est de protéger nos cellules contre les effets néfastes des radicaux libres.

De nombreux antioxydants, système de défense naturel, sont soit synthétisés par l’organisme, soit apportés par notre alimentation.
Les antioxydants sont de vrais alliés Ils ralentissent ou limitent le vieillissement de nos cellules. Ils ont de grands bienfaits sur nos fonctions cognitives, protègent notre cœur et notre vision, réduisent le risque de cancer, nous maintiennent en forme et bien plus encore.
Stress oxydatif
Le stress oxydatif Désigne un déséquilibre entre la quantité de radicaux libres et la quantité d'antioxydants présents et utilisables dans l'organisme. Ce déséquilibre, à des degrés divers, entraîne de nombreux troubles cellulaires, causant fatigue, vieillissement prématuré, problèmes oculaires, circulatoires et articulaires, pour n'en citer que quelques-uns.
Qu’en est-il de la santé reproductive ?
La santé reproductive est un sujet rarement abordé lorsqu’on parle de stress oxydatif, et pourtant la fertilité connaît un déclin mondial qui s’accélère malheureusement.
Aujourd'hui, des liens sont établis et incontestables, notamment que l'environnement et certains modes de vie génèrent des radicaux libres et donc un stress oxydatif accru (déséquilibre entre radicaux libres et antioxydants). Ce stress oxydatif aurait un impact significatif sur les fonctions reproductives des hommes et des femmes. En effet, les perturbations causées par ce déséquilibre, et donc la présence de stress oxydatif, affectent les cellules de notre organisme tout entier, et donc notre santé en général. Mais il joue également un rôle déterminant dans la santé de nos précieux gamètes, les ovocytes et les spermatozoïdes, nos cellules reproductrices. Aujourd'hui, les professionnels de santé et les experts en fertilité sont de plus en plus conscients de ces conséquences.
Les gamètes affectés par le stress oxydatif perdent en qualité, en quantité et en efficacité, ce qui entraîne une diminution de la fertilité chez les hommes et les femmes.
Excellente nouvelle ! Le stress oxydatif peut être corrigé !
Les trois principaux facteurs à prendre en compte lorsqu'on parle de stress oxydatif sont le mode de vie, l'alimentation et l'activité physique. Nous allons ici nous intéresser de plus près à l'alimentation.
En effet, bien que notre corps soit capable de synthétiser lui-même des antioxydants, il est essentiel de comprendre que l'alimentation en est également une source importante, en plus de fournir de nombreux autres micronutriments et certains oligo-éléments. Ainsi, en adoptant de saines habitudes alimentaires, nous pouvons jouer un rôle important dans la réduction du stress oxydatif et, par conséquent, dans notre santé reproductive.
Or, il est bien connu que la qualité de notre alimentation s'est considérablement dégradée au cours des dernières décennies. La pauvreté des sols (faible teneur en nutriments) et la transformation des aliments (effets radicaux sur notre organisme) sont des facteurs largement responsables de ce phénomène, pour n'en citer que quelques-uns. Il est donc essentiel d'en tenir compte et d'opter pour des choix alimentaires judicieux (produits frais, biologiques et non transformés) et une supplémentation. En effet, la combinaison d'une alimentation saine et de qualité et de suppléments peut réduire plus efficacement le stress oxydatif, augmentant ainsi les chances de conception.
L'indice ORAC (capacité d'absorption des radicaux libres) permet d'évaluer le pouvoir antioxydant d'un aliment. Plus l'indice ORAC est élevé, plus l'aliment possède de propriétés antioxydantes et, par conséquent, plus il est intéressant. Ainsi, d'après le tableau suivant, le clou de girofle a un pouvoir antioxydant bien supérieur à celui de la poudre de curry.

Aperçu des bienfaits des antioxydants les plus connus sur la santé reproductive et de certaines sources alimentaires
Coenzyme Q10 (CoQ10) :
La CoQ10 est une puissante molécule antioxydante qui protège les membranes cellulaires et prévient l'oxydation des lipoprotéines, des lipides, des protéines et de l'ADN. Elle stimule également la libération de facteurs anti-inflammatoires.
C'est une molécule importante pour la fertilité masculine. Une carence en CoQ10 est corrélée à une faible motilité des spermatozoïdes. La restauration de ses concentrations dans les spermatozoïdes augmente significativement leur motilité.
La CoQ10 active également la production d'énergie au niveau cellulaire (mitochondries) et peut contribuer à améliorer la réponse ovarienne chez les femmes souffrant de troubles de l'ovulation ou du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires aident à lutter contre les dommages cellulaires et ainsi à préserver la qualité des ovocytes.
Quelques sources alimentaires :
- Viande (cœur, foie et muscle)
- Huile de soja, de maïs et d'olive
- Poissons gras comme le thon, le saumon, le maquereau et le hareng
- Les œufs
Lycopène:
Le lycopène est l'un des antioxydants les plus puissants présents dans les plantes, responsable de la couleur rouge-orangé de certains fruits et légumes. Il appartient également à la famille des caroténoïdes, reconnue pour son action synergique avec la vitamine E. Le lycopène préviendrait l'apparition de maladies cardiovasculaires, notamment l'athérosclérose, et jouerait un rôle important dans la protection des spermatozoïdes contre le stress oxydatif. Normalement présent en grande quantité dans les testicules et le liquide séminal, sa teneur semble réduite chez les hommes souffrant d'infertilité d'origine inconnue. De plus, une étude clinique a validé qu'une supplémentation alimentaire en lycopène pouvait améliorer la motilité des spermatozoïdes et augmenter le potentiel de fertilité chez l'homme.
Quelques sources alimentaires :
- Papaye
- Pamplemousse rose
- Pastèque
- Tomate rouge
β-carotène (précurseur de la vitamine A) :
Le β-carotène est un précurseur de vitamine, ce qui signifie qu'il peut être converti en vitamine A dans l'organisme. La vitamine A joue plusieurs rôles dans l'organisme, notamment dans la vision et l'adaptation à l'obscurité, la multiplication et la maturation cellulaires, et le stress oxydatif.
Les différentes étapes de la maturation des spermatozoïdes nécessitent de la vitamine A, essentielle à la production normale de spermatozoïdes par les testicules. Une carence en vitamine A a été observée chez les hommes présentant une faible motilité des spermatozoïdes. Il est important de noter que les caroténoïdes agissent en synergie avec la vitamine E.
La vitamine A favorise également la qualité des ovules grâce à son rôle dans la synthèse des hormones ovariennes et prévient les malformations. Elle intervient dans la division cellulaire dès la fécondation et favorise ainsi le développement embryonnaire. Enfin, elle favorise l'implantation et la formation du placenta.
Quelques sources alimentaires :
- Patate douce
- Les carottes
- poivron rouge
- Semain de la citrouille
- Abricot
- Dandelion
- Persil
- Laitue
- Épinards
Vitamine B:
Toutes les vitamines B sont essentielles à l'activité enzymatique et sont donc vitales pendant la période préconceptionnelle. L'acide folique (B9) contribue à la conception et à la santé fœtale chez les femmes végétariennes ou consommant peu de produits animaux (viande, poisson, œufs, produits laitiers). Associé à des vitamines prénatales comme la B6 et la B12, l'apport en acide folique dès la période préconceptionnelle réduit le risque de maladies congénitales, notamment d'anomalies neurologiques. Des études ont montré que l'administration de vitamine B6 aux femmes ayant des difficultés à concevoir augmente la fertilité. Les taux de vitamines B6 et B12 diminuent naturellement pendant la grossesse. De plus, l'absence d'un apport nutritionnel riche en vitamines B6 et B12 augmente le risque d'anémie et de prééclampsie chez la mère, ainsi que d'anomalies squelettiques et neuromotrices chez l'enfant.
Quelques sources alimentaires :
- Légumineuses (lentilles, pois chiches, etc.)
- Légumes à feuilles vertes (épinards, brocoli, choux de Bruxelles)
- Foie
- Pousses de blé
- Noix et graines
Vitamine C :
La vitamine C intervient dans la synthèse du collagène, des neurotransmetteurs et des hormones, ainsi que dans le métabolisme des acides aminés. C'est également un antioxydant dont il a été démontré qu'il protège l'ADN des spermatozoïdes des dommages oxydatifs. Des études cliniques ont montré que la vitamine C améliore significativement la motilité et la morphologie des spermatozoïdes.
Quelques sources alimentaires :
- Les agrumes
- Goyave
- Fruits rouges
- Poivrons jaunes et rouges
- Brocoli
- Choux de Bruxelles
La vitamine D:
La vitamine D est une vitamine alimentaire non essentielle reconnue pour son rôle important dans le développement et le maintien de la structure osseuse, l’absorption du calcium et du phosphore, la fonction immunitaire et la santé générale.
Chez l'homme, le taux de vitamine D est associé à la quantité, à la qualité, à la morphologie et à la motilité des spermatozoïdes. Il a été démontré qu'une supplémentation en vitamine D améliore la qualité des spermatozoïdes, augmentant ainsi les chances de conception.
Il a également été démontré que la vitamine D a des effets bénéfiques sur la reproduction féminine, notamment sur les résultats de la fécondation in vitro (FIV), le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et l'endométriose. De plus, la vitamine D pourrait influencer la synthèse des hormones sexuelles (œstradiol et progestérone) chez les femmes en bonne santé. Une supplémentation en vitamine D est donc indiquée dès la période préconceptionnelle.
Sources de nourriture
- huile de foie de morue
- Flétan
- Espadon
- Hareng
- Saumon rose
- Truite
- Les œufs
- Shiitake champignons
- Porc
- Produits laitiers enrichis en vitamine D (par exemple, soja)
Vitamine E:
La vitamine E est un antioxydant lié à la présence de lipides. Elle s'accumule dans le tissu adipeux, dans les lipides constituant les membranes cellulaires et dans les lipoprotéines.
La vitamine E maintient la viabilité des spermatozoïdes immatures et contribue à leur maturation le long de l'épididyme. De plus, des études cliniques ont confirmé que la vitamine E améliore la capacité des spermatozoïdes à féconder l'ovule.
Quelques sources alimentaires :
- Germe de blé
- Amandes
- Noisettes
- de pignons de pin
- Graines de tournesol
- Huile de tournesol, de colza, d'olive, de soja
- Avocats
- Épinards
Sélénium:
Le sélénium intervient dans le métabolisme thyroïdien et est un cofacteur (composant) de l'une des enzymes antioxydantes les plus importantes des spermatozoïdes. C'est également un composant structurel des spermatozoïdes.
Quelques sources alimentaires :
- Les œufs
- Volailles
- de bœuf
- Noix du Brésil
- Moules
- Foie de poulet
- Thon à chair pâle
- Lobster
- Porc
- Sardines
- soleil
- Germe de blé